L’hépatite et l’obésité.

L’hépatite et l’obésité.

Comment l'obésité est-elle associée à l'infiltration graisseuse du foie – Comment la contrôler et quel est son traitement ? Par Ioanna Mixaki *

L'obésité a atteint des proportions épidémiques à l'échelle mondiale avec 3,4 millions de décès en 2010. En outre, les taux d'obésité ont augmenté de façon spectaculaire chez les enfants et les adolescents, soit une hausse de 47.1%. Les rapports ci-dessus indiquent à quel point l'intervention de l'Etat et des spécialistes doit être immédiate et directe, afin de sensibiliser la société. L’une des conséquences de l'obésité est la stéatohépatite non alcoolique - que nous connaissons tous comme un foie gras - qui n'est pas une maladie inoffensive, comme le montre la recherche. Des études montrent que 1/3 des greffes de foie sont dues à une stéatohépatite non alcoolique. Dans le monde occidental, un foie gras conduit dans 10% des cas à la cirrhose du foie. Si nous observons les derniers résultats des méta-analyses dans les 5 continents, d'où 4 millions d'échantillons ont été collectés, ils montrent que"l'obésité" avec un indice de masse corporelle supérieur à 25 kg/m² représente la deuxième cause de décès dans le monde, après le tabagisme (Lancet, juillet 2016). En outre, l'hépatite non alcoolique (foie gras) est fortement liée à

• La résistance à l'insuline

• L’obésité

• Le syndrome métabolique, et pour cette raison il est recommandé d'effectuer des examens afin de découvrir son éventuel existence chez les patients présentant des facteurs de risque, à savoir :

• L’hypertension

• Diabète de type 2

• Apnée du sommeil

• Antécédents familiaux positifs

• Dyslipidémie

• Mode de vie sédentaire. Ceci est le traitement «LIFESTYLE CHANGE», ou « changement de mode de vie », chez les personnes ayant un IMC (indice de masse corporelle) supérieur à 25kg/m² :

Éviter le fructose et les acides gras trans et augmenter la consommation d'acides gras polyinsaturés oméga-3.

2. Réduire la consommation d'alcool.

3. Réduire l’apport en calorie de 25%

4. Une perte de poids de 5-10% aide à réduire l'inflammation

5. Exercice physique de 30 à 40 minutes, 3 à 4 fois par semaine

6. En suivant ce programme pendant 3 à 6 mois, et après une visite chez le médecin, vous déciderez ensemble si vous souhaitez commencer un traitement ou non. Les tests de laboratoire recommandés sont les suivants : numération sanguine complète, ΙΝR, mesure de la graisse corporelle, HBsAg, anti-HBcor, anti-VHC, SGOT, SGPT, γGT, ALP, cholestérol total, HbA1c, glycémie à jeun.

*Ioanna Mixaki est une pathologiste spécialisée, directrice scientifique du Centre de Diagnostic ASKLIPIOS